Art contemporain (acrylique sur carton/35X48cm)
Les objets se détachent de la pénombre. Dans une vitrine, une figurine peinte. Plus loin, un repose tête à pieds de tigre.
Un long couteau au profil de bélier réveille de sanglantes fêtes printanières qu’estompent les heures tranquilles à observer le vol des oiseaux.
Temps de la marche où l’on écarte le serpent du bout d'un bâton ornementé.
Sur le seuil, se trouvait un porte-clés mural en forme de cerf. Il a perdu oreilles et andouillers. Désormais son mufle s’efface sous une poussière verdâtre.
Dans la cuisine, un cendrier de faïence est érigé de seins. Là, un reste de brûle parfum exhale des vapeurs létales. Un rai de lumière inonde un olisbos rose.
Ma main tâtonne. L’obscurité palpite de fluorescences. Le sol est jonché d’objets abandonnés. La désolation a gagné les chambres.
Un lapin en peluche croule sous une peste goudronneuse. Mon lit n’est plus qu’un abîme où je distingue mon visage, masque de pierre modelé par les eaux du fleuve.